J’ai commencé à m’intéresser à la Géorgie quand, 2 semaines avant mon départ, j’ai décidé de partir vers l’Arménie. Etant un petit pays, le tour de l’Arménie allait être vite fait. En cherchant des informations, j’ai alors découvert que la plupart des voyageurs combinaient 2 pays : la Géorgie & l’Arménie. J’ai donc commencé à regarder sur différents blogs et clairement, j’ai tout de suite su que ce pays allait me plaire. Décrit comme une petite pépite d’Europe de l’Est, le pays propose des randonnées dans des paysages grandioses, une culture très accueillante, une capitale branchée et pleine d’histoire et une gastronomie plutôt très alléchante !

Et pour se mettre dans l’ambiance jusqu’au bout en lisant cet article (ou ceux sur mon voyage en Géorgie), je vous propose deux musiques locales que j’ai adorées et que vous risquez d’entendre dans les transports !

Mon avis sur la Géorgie

J’ai tout simplement adoré ce pays. La Géorgie est un pays encore peu touristique, économique et facile pour voyager avec son sac à dos en transports locaux.
Située au carrefour de l’Europe, de l’Asie et de la Russie, la Géorgie rassemble un peu tous ces pays dans son architecture et sa gastronomie, nous emmenant tour à tour en Orient, en Occident, en Russie… avec toujours de nombreux monastères et églises qui parsèment le pays.
Les paysages sont tout autant variés avec la chaîne du Caucase et ses hauts sommets enneigés, les vignobles, les plages et des paysages désertiques ou bien verdoyants… bref, le paradis pour les randonneurs !

On peut le dire, la beauté des paysages n’a d’égal que la gentillesse de ses habitants. Malgré la barrière de la langue (très peu de géorgiens parlent anglais) et leur apparence parfois un peu rude, les géorgiens sont accueillants et chaleureux.

La gastronomie faisant partie intégrante d’un voyage… je peux dire que je n’ai pas du tout été déçue et plutôt agréablement surprise. A l’image de ses paysages, de sa culture et de son architecture, la gastronomie est un subtile mélange de tous les pays qui entourent le pays, pour le plus grand bonheur de nos papilles !

Les plus belles randonnées de Géorgie

La Géorgie regorge de randonnées toutes plus belles les unes que les autres. Les sommets du Caucase offrent d’innombrables possibilités d’itinéraires de rando à la journée ou de treks de plusieurs jours. Mais, on peut également découvrir à pied les nombreux parcs nationaux et réserves du pays comme le Parc de Borjomi.

Étant une grande fan de montagnes, j’ai principalement randonné dans la chaîne du Caucase, en Svanétie ou dans la région de Kazbegi. L’incontournable trek de 4 jours qui relie Mestia à Ushguli est vraiment magnifique et traverse des paysages fabuleux et de nombreux villages typiques. Ce trek permet de découvrir les plus hauts et les plus beaux sommets de la région mais également la vie locale dans les petits villages reculés. La randonnée vers les lacs Koruldi à Mestia est également superbe.

Toujours au pied du Caucase, la région de Kazbegi permet de faire de magnifiques randonnées vers des glaciers d’altitude, des lacs ou des forteresses et villages abandonnés. Je n’ai pas fait le trek Juta-Roshka mais j’aurais vraiment adoré.

De même, Racha est une région encore méconnue mais qui, apparemment vaut le détour. Si vous avez le temps, je vous la conseille !

Lors de mes voyages, je me sers régulièrement de l’application Maps.me qui permet de télécharger à l’avance la carte du pays et de pouvoir l’utiliser sans connexion internet. Un bon moyen pour ne jamais se perdre et suivre le bon chemin ! Le site Caucasus Treking (en anglais) permet d’explorer et de découvrir de nombreux itinéraires partout dans le pays.

Mon itinéraire de voyage en Géorgie

Après avoir passé 17 jours en Arménie, j’ai traversé la frontière terrestre au Nord d’Alaverdi pour rejoindre Tbilissi, la capitale géorgienne.
J’ai voyagé et sillonné le pays pendant plus de 3 semaines (25 jours au total). 

Mais, je dois avouer que je serais bien restée plus longtemps en Géorgie (au minimum une semaine de plus) car j’aurais aimé découvrir d’autres régions et faire davantage de treks. Donc, si vous aimez randonner, et si vous avez le temps, je vous conseille même de prévoir un bon mois. 

Voyager en transports locaux prend du temps. Si vous louez une voiture pour visiter la Géorgie, vous pourrez certainement gagner du temps sur les trajets et ainsi économiser quelques jours de voyages.

Carte itinéraire voyage Géorgie

Tbilissi & ses alentours : 5 jours


La capitale géorgienne a été un gros coup de cœur pour moi ! Et pourtant, je ne suis pas du tout citadine…
J’ai passé 3 jours à m’y promener et découvrir les quartiers aux ambiances et aux influences très différentes. J’ai adoré un subtile mélange de modernité et d’ancien avec des touches orientales traduisant l’histoire du pays et sa position centrale avec des voisins comme l’Iran, la Turquie, la Russie… La ville étant vallonnée, on peut vite prendre de la hauteur, avec de beaux points de vue à la clé.

Les alentours de Tbilissi sont également vraiment sympathiques à explorer et ils méritent qu’on y consacre un petit peu de temps. On y découvre le monastère de David Gareja bâti au milieu de paysages désertiques ou la cité troglodyte de Uplistsikhe…

Trek Mestia-Ushguli : 4 jours


Ce trek de 4 jours est considéré comme l’un des plus beaux de Géorgie. Il relie la ville de Mestia au village d’Ushguli en passant par de nombreux villages typiques de la Svanétie avec leurs tours médiévales. L’itinéraire traverse des paysages absolument grandioses et offre de magnifiques panoramas sur les plus hauts sommets du Caucase et leurs glaciers.

Mestia & Ushguli, villages typiques de Svanétie : 3 jours


La Svanétie, c’est un peu la carte postale de la Géorgie : imaginez des petits villages aux maisons en pierre avec de hautes tours de défenses médiévales… le tout sur un fond de sommets enneigés.
Cette région est le paradis des randonneurs qui partent à la journée ou pour plusieurs jours côtoyer les plus hauts sommets d’Europe.

Mestia est une petite ville paisible avec un joli petit quartier historique. De nombreuses randonnées sont possibles comme celle des lacs Koruldi, situés sur les hauteurs.
Ushguli est l’un des plus beaux villages de la Svanétie : ce n’est pas pour rien qu’il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Kutaisi : 3 jours


Une jolie découverte inattendue que la région de Kutaisi. La ville est très agréable à explorer avec son grand marché typique et les alentours cachent de jolis monastères perdus dans les collines. Une autre curiosité : un monastère perché au sommet d’un piton rocheux… on se croirait dans les météores grecques !

Sighnaghi : 2,5 jours


Que vous soyez, ou non, amateurs de vins, cette région vaut le détour. La petite ville de Sighnaghi est très agréable à visiter et vous comprendrez rapidement pourquoi on la surnomme « la petite toscane géorgienne ». Ses alentours réservent de jolies découvertes entre vignobles et monastères. Et n’oubliez pas de faire une dégustation des différents cépages de la région !

Kazbegi : 3 jours


La région de Kazbegi est le 2ème paradis pour la randonnée (après la Svanétie). La petite ville du même nom est située au pied des sommets du Caucase et permet de faire de magnifiques randonnées dans les vallées de Truso ou de Juta (entre autres) et jusqu’au glacier du Mont Kazbek, un ancien volcan aux reflets rouges.

Mes conseils pour voyager en Géorgie

  • Emportez toujours dans votre sac un foulard car il est nécessaire de se couvrir la tête et les épaules et même parfois les jambes pour les femmes.
  • L’eau est en principe potable dans tout le pays.
  • La plupart des géorgiens parlent russes mais nombreux sont ceux à ne pas parler du tout anglais. C’est toujours intéressant d’apprendre quelques mots basiques de la langue locale :
    • Bonjour : gamadjoba
    • Merci : madloba (Spasiba en russe)
  • Il y a de nombreux chiens errants dans les villes comme Kutaisi ou dans les villages de la Svanétie. Dans les villes, ils sont en général bagués, vaccinés et plutôt bien soignés. Dans les villages, un peu moins. Dans tous les cas, les chiens sont gentils et bien traités. Lors du trek Mestia-Ushguli, j’ai croisé tous les jours le même chien qui suivait à tour de rôles des groupes de marcheurs !

La meilleure saison pour voyager en Géorgie

Le climat et les saisons étant plutôt similaires aux nôtres, la meilleure période pour voyager en Géorgie se situe entre mai et octobre. Si vous venez trop tôt ou trop tard dans la saison, vous pourriez ne pas pouvoir faire certaines randonnées à cause de la neige, dans les montagnes du Caucase. Les hivers sont plus rudes que chez nous et les étés peuvent être encore plus chauds.

J’ai voyagé dans le pays entre fin septembre et mi-octobre. C’est pour moi la saison parfaite car il y a moins de touristes et les journées sont douces voire chaudes avec de belles couleurs d’automne qui commençaient à être bien présentes.

Le budget pour un voyage en Géorgie

Voyager en Géorgie est vraiment économique. J’ai dépensé environ 25 euros par jour incluant les transports, l’hébergement, les repas (600 euros pour 25 jours sur place).

Pour vous donner un ordre d’idée, j’ai dépensé 1 350 euros pour 6 semaines de voyage en Arménie et en Géorgie (vols inclus).

Pour l’hébergement, il faut compter entre 10 et 20 GEL (~3-6 €) par personne et par nuit, en auberge de jeunesse ou en guesthouse. Par exemple, à Tbilissi, il est possible de trouver un lit en dortoir, sans le petit-déjeuner, pour 10 GEL (~3 €).
On trouve des dortoirs dans la plupart des villes de Géorgie, ce qui est très pratique pour les petits budgets.
La plupart des auberges de jeunesse et des guesthouses du pays sont réservables sur Booking.com ou d’autres sites de réservations en ligne. Dans les petits villages, comme Ushguli par exemple, où tous les hébergements ne sont pas disponibles sur internet, il est possible de les contacter via leur page Facebook ou bien, il est très facile de trouver un hébergement directement sur place. Bien souvent lorsque vous arrivez dans un petit village, on vous demandera si vous avez un hébergement.

Concernant les repas, prévoyez une fourchette de 10 à 20 GEL pour un repas (~3-6 €).
Partout en Géorgie, vous trouverez facilement des petits restaurants typiques (ou des restaurants plus gastronomiques ou touristiques) et des petites supérettes pour acheter de quoi cuisiner vous-même (dans les auberges qui ont un espace accessible) ou pour acheter quelques encas.

Les prix des transports varient en fonction du moyen utilisé et de la durée du trajet. J’ai dépensé au total 300 GEL (~93 €) pour mes 25 jours en Géorgie.

Les transports en Géorgie

Le plus économique (et aussi le meilleur moyen de faire des rencontres avec les géorgiens) est d’emprunter les marshrutkas (minibus locaux). Ils partent asez régulièrement pour de nombreuses destinations. Mais renseignez-vous bien au préalable sur le lieu de départ exact et les horaires. Et si possible, réservez votre ticket à l’avance, surtout si vous vous rendez dans une destination touristique et où la fréquence des rotations est faible.
Cependant, certains petits villages ou monastères ne sont pas accessibles en marshrutkas. Vous pourrez donc les utiliser pour vous rapprocher de votre destination finale mais il vous faudra finir en stop ou en taxi (attention à toujours bien négocier le prix avant de monter à l’intérieur).

Il existe également les taxis partagés. Je n’en ai jamais emprunté en Géorgie car cela est plus onéreux que les marshrutkas et il faut trouver d’autres voyageurs pour les partager (comme son nom l’indique !!!)

Le train peut être utile pour rejoindre principalement l’ouest du pays. Je l’ai personnellement emprunté pour me rendre à Zugdidi pour ensuite prendre un marshrutka pour Mestia. Le train est confortable, ponctuel et rapide ! Attention, couvrez-vous bien car la clim est parfois très forte.

Louer une voiture pour voyager en Géorgie est très pratique pour se rendre dans des coins difficilement accessibles en transports en commun mais aussi pour gagner du temps et être totalement autonome.

La sécurité en Géorgie

La Géorgie est un pays sûr. A aucun moment, je ne me suis sentie en danger, même en sortant mon appareil photo dans Tbilissi qui est une grande ville avec quelques quartiers assez pauvres.
Cependant, il faut toujours rester prudent et encore plus quand on voyage seule, en tant que femme. Et ce qui est fou, c’est qu’il y a encore une quinzaine d’années, la mafia et la corruption contrôlaient le pays. Soudainement, le président de l’époque a décidé d’éliminer tout ça et depuis, la Géorgie fait partie des pays les plus sûrs d’Europe.

Il y a deux régions séparatistes (Abkhazie et Ossétie du Sud, marquées en gris clair sur ma carte plus haut dans l’article) qu’il faut néanmoins éviter d’approcher. Souvent, des postes de gardes frontières sont installés dans les zones proches de ces frontières (comme dans la vallée de Truso vers Kazbegi).  Essayez de vous renseigner au préalable.

Les géorgiens sont très accueillants, surtout dans les petits villages ou dans les villes moins touristiques comme Chiatura (ou même au grand marché de Tbilissi) !

Pour plus de sécurité, j’ai l’habitude d’acheter une carte SIM locale dans chaque pays où je voyage (pour plusieurs semaines). A Tbilissi, c’est très facile à trouver. Je me suis rendue dans une boutique de téléphonie située sur l’avenue Rustaveli où, en échange de la présentation de votre passeport, il est possible d’ouvrir une ligne. Demandez bien à la personne de l’agence de vous aider à tout bien installer car il y a de grandes chances que vous ne compreniez rien aux instructions en géorgiens ! J’ai payé 30 GEL (~9,3 €) pour un forfait d’un mois avec plusieurs gigas d’internet pour pouvoir être joignable à tout moment !

Les hébergements en Géorgie

Dans la plupart des villes de Géorgie, il est possible de trouver des dortoirs. Le prix pour une nuit est d’environ 10-15 GEL (~3-5 €). Dans certaines petites villes comme Usghuli ou Sighnaghi, il est plus compliqué de trouver une chambre partagée : il faut donc se loger en guesthouse ou chez l’habitant. Les prix restent plutôt corrects car je n’ai jamais payé plus de 30 GEL (~10 €) pour une nuit. Le petit-déjeuner n’est pas souvent inclus dans le prix (à part pendant le trek Mestia-Ushguli). Le dîner est parfois proposé dans les guesthouses : copieux et économique, cela permet de découvrir la gastronomie locale.
La plupart des hébergements où j’ai séjourné sont réservables sur Booking.com ou en contactant directement les propriétaires via Facebook (possible même dans les villages reculés de la Svanétie) !

La gastronomie géorgienne

Quand on pense à la cuisine des pays de l’Europe de l’Est, on pourrait s’attendre à des plats lourds et peu goûteux mais c’est tout le contraire. 

La gastronomie géorgienne reflète parfaitement la place géographique qu’occupe le pays au carrefour de l’Asie et de l’Europe avec des pays voisins tels que la Turquie, la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La cuisine géorgienne reflète donc toutes ces influences et offre des plats délicieux, frais et très variés. On y retrouve énormément d’herbes fraîches, de légumes et de fruits secs comme les noix.

Voici les spécialités que je vous conseille absolument de goûter (testées et approuvées par moi-même !) : 

  • Khinkali : raviolis cuits à la vapeur et fourrés, au choix, de viande, de pomme de terre, de légumes, de fromages…
  • Khatchapouri (surnommée “la pizza géorgienne”) : pain consommé nature ou fourré de fromage et/ou d’un œuf. Il en existe autant de sortes qu’il y a de régions en Géorgie !
  • Mtchadi : galette de maïs qui remplace souvent le pain
  • Lobio : ragoût de haricots rouges mijotés dans un pot en terre, servi avec une montagne d’herbes fraîches et généralement accompagné d’un pain au maïs
  • Adjapsandalis : plat végétarien à base d’aubergines, de poivrons, de tomates avec de l’ail et de la coriandre
  • Lobiani : pizza fine fourrée aux haricots rouges
  • Badrijani : aubergines coupées en fines tranches, poêlées à l’huile d’olive et roulées avec une farce aux noix concassées, aux oignons grillés, aux épices, aux grains de grenade
  • Mtsvadi : brochettes de viandes grillées
  • Pkhali : petites boulettes d’épinards, noix, coriandre et grenade
  • Sulguni : fromage local typique (ressemblant un peu à la Feta)
  • Soko Kecze : champignons garnis de sulguni et servis chauds

Sur les marchés, vous ne pourrez pas manquer les stands débordant de fruits secs où sont pendus, par une ficelle, tels des cierges d’église : les churchkhelas. Surnommé “le snicker géorgien”, il s’agit d’une barre de fruits secs trempés à plusieurs reprises dans un jus de raisin épaissi puis séché. Très pratique pour emmener en randonnée et pour ramener de voyage, ça fait son petit effet !

Parler de la gastronomie en Géorgie sans évoquer le vin serait un sacrilège. N’oublions tout de même pas que la Géorgie fut le berceau du vin il y a plus de 8 000 ans !
Comme chez nous il existe du blanc, du rosé et du rouge. Un des vins typiques du pays est un vin rouge sucré répondant au doux nom de Kindzmarauli. C’est ma plus belle découverte et pourtant je n’aime pas le vin blanc sucré. J’en ai même ramené 3 bouteilles… bien triste qu’il soit impossible d’en trouver en France !
Il existe deux types de fermentation en Géorgie : l’européenne et la méthode ancestrale.
La 1ère est tout simplement la technique que nous utilisons en France mais la 2ème est vraiment typique de Géorgie et est même classée au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Je vous conseille de visiter des vignobles pour découvrir le processus (j’ai adoré la visite du vignoble de Kindzmarauli à Sighnaghi). Les raisins sont placés dans de grandes jarres en terre cuite appelées Qveri (avec la peau et les pépins) ce qui donne au vin un goût et une couleur particuliers.

Comme dans tout bon repas géorgien qui se respecte, on vous proposera un shot de Chacha (la vodka géorgienne) à la fin du repas. C’est en quelque sorte la boisson nationale ! Cet alcool est produit à partir de marc de raisin et est fortement alcoolisé. A tester absolument… mais avec modération !